L'Outaouais : une porte ouverte sur un univers de possibilités fauniques
Le choix de la destination m’a beaucoup interpelé puisque la pourvoirie du Domaine Shannon appartient à des bonnes connaissances à moi, soit les frères Serge et Sylvain Danis. Elle représente à mes yeux un haut lieu de divertissement avec ses quelques 335 kilomètres carrés d’habitats diversifiés, en plus d’être située dans une région riche en espèces.
L’Outaouais est une destination d’évasion par excellence avec un territoire de 33 000 kilomètres carrés recouvert à 80 % de forêts ainsi qu’abritant une multitude de plans d’eaux, dont deux vastes réservoirs ainsi qu’une panoplie de rivières. Qui n’a pas entendu parler de l’étendue et de la qualité des plages de l’immense réservoir Baskatong situé dans la Vallée-de-la-Gatineau ?
Cette région touristique a tout pour combler quiconque se montre désireux de découvrir une nature diversifiée en famille, entre amis ou bien en couple. Que ce soit simplement pour relaxer, mais aussi pour pêcher du touladi, de l’omble de fontaine, du savoureux doré jaune ainsi que des combatifs brochets du Nord, chacun y trouve son compte. D’ailleurs, un de nos objectifs d’expédition, outre la capture d’un ours noir, visait justement à déjouer un grand requin d’eau douce, là où je savais pouvoir en trouver.
Des poissons combatifs au bout de la ligne!
Le jour marquant l’anniversaire de Fred, notre groupe s’est levé aux premières lueurs du jour avec pour objectif de profiter d’une journée parfaitement ensoleillée pour nous diriger vers un lac plus reculé où il y aurait moins de pression de pêche. Connu des frères Danis pour ses brochets de diverses tailles, il présentait un assez bon potentiel pour la capture d’un sujet plus gros. N’ayant que peu de temps de pêche et souhaitant vivre des émotions fortes puisque nous avions déjà pêché quelques brochets lors d’expériences antérieures, Fred et moi avons convenu de miser sur la prise d’un grand brochet. Parfois, il suffit de penser à un objectif avant d'embarquer sur l’eau, et de se laisser impressionner par la suite.
Comme nous voulions retourner assez tôt en début d’après-midi à notre site de chasse à l’ours, nous avons rapidement priorisé les endroits propices à la prise de brochets, soit près des herbiers et des diverses entrées de ruisseaux riches en nourriture pour eux.
La météo était idéale, et tous les conseils et astuces partagés par notre guide augmentaient nos chances.
Notre approche était méthodique et rigoureuse, si bien que nos freins de moulinets ont rapidement commencé à chanter face aux brochets de taille moyenne au bout de nos lignes. Bref, ça mordait! Puis, en laissant dériver ma ligne par le vent, j’ai présenté un leurre devant un herbier à proximité d’un grand arbre submergé ; à mes yeux, une cachette de rêve pour la torpille sous-marine que nous cherchions.
Sans surprise, une attaque d’une grande force est survenue et l’écho de la fougue et la combativité de ce poisson athlétique résonne encore dans les montagnes alentour. La tête du brochet en question était tout simplement gigantesque.
Ce combat restera gravé en moi à jamais. Il est difficile d’estimer ou de mesurer la taille de ce poisson que nous avons remis à l’eau, mais son poids et sa force m’ont témoigné d’une pêche exceptionnelle que tous, débutants, amateurs ou mordus de pêche, sauraient apprécier chez les pourvoyeurs de l’Outaouais.
Cet avant-midi-là, à bord de notre confortable embarcation et pris en charge par notre guide d’expérience, tout le monde réussit à capturer des brochets et l’ambiance était des plus festives.
Comme la météo du séjour s’avérait encore fort clémente pour le lendemain, nous avons organisé une dernière sortie de pêche au doré, cette fois sur le grand lac Séguin où la majorité des chalets sont situés.
«Il n’était pas question de terminer ce séjour fort diversifié sans un succulent shore lunch préparé sur une des nombreuses plages de l’endroit.»
À mes yeux, aucun menu de restaurant gastronomique ne peut rivaliser avec du doré et du brochet frais. En dégustant ce repas digne de rois, j’ai regardé Fred qui mouchait au loin les pieds dans l’eau et je me suis dit : « Voilà un gars qui entame sa quarantaine tout en douceur et avec ce que Mère Nature peut lui offrir de plus beau en termes de cadeaux! »
Texte par Michel Therrien
Lire l'article complet dans le dernier magazine disponible ici.